Le Strathcona : un pavillon bien à l’image de sa population !
« L’appropriation des lieux se fait avec le temps », nous dit Claude Marois, professeur au département de géographie depuis 41 ans. « Ça fait 35 ans qu’on habite le pavillon. » On comprend assez facilement que tous les acteurs et actrices de ce département s’y sont attachés. Ils l’ont apprivoisé avec le temps
C’est le seul pavillon de l’Université de Montréal qui abrite seulement un département. La plupart des professeur.es et étudiant.es interviewé.es s’entendent pour dire que l’appropriation des lieux par le département de géographie est la plus grande qualité du pavillon. Ils peuvent utiliser tout l’espace, du plafond à la salle de bain. Leur toilette mixte, mise en place par le département depuis longtemps, en est d’ailleurs la preuve.
Il y a beaucoup de fenêtres et, en plus, elles s’ouvrent, ce qui représente un rare attrait par rapport aux pavillons plus récents. « Cela fait partie des éléments qui rendent la vie agréable », selon Claude Marois. Comme les fenêtres sont abondantes, tous les locaux sont très lumineux.
Toutes les sessions, des cours d’autres départements se donnent au pavillon. Les étudiant.es sont toujours un peu surpris parce qu’ils ne conçoivent pas que le département de géographie est le seul occupant de l’immeuble.
De petits jardins ont été aménagés à l’arrière et à l’avant du bâtiment. L’été, les étudiant.es sortent pour manger à l’extérieur sur les tables qui y sont disposées. S’ils ont plus de temps, ils peuvent aussi se rendre au parc Beaubien d’Outremont qui se trouve à quelques minutes de marche.
Ça fait 35 ans qu’on habite le pavillon! L’appropriation se fait avec le temps.
Claude Marois, professeur au département
Le stationnement situé à l’arrière du pavillon accueille même des barbecues festifs entre les étudiant.es des cycles supérieurs et les professeur.es, nous raconte Julie Talbot, professeure agrégée enseignant la géographie physique depuis 2012.
L’espace restreint et l’appropriation des lieux font en sorte de créer un sentiment de communauté important. François Courchesne, professeur titulaire et ancien directeur du département, estime qu’il y a une différence entre les étudiant.es de géographie humaine et de géographie physique, mais « qu’à la fin de la journée, tout le monde est géographe ».
Comme le Strathcona est un plus petit pavillon, tout est à proximité. Les laboratoires, les salles de classe, les bureaux des professeurs, la cartothèque, la bibliothèque et l’administration se trouvent à même le 520, chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Les étudiant.es aux cycles supérieurs ont chacun leur place. Ils se retrouvent souvent le midi pour manger ensemble comme une famille.
Après que de précédents projets de déménagement dans les nouveaux locaux des HEC ou à l’École de musique Vincent-d’Indy n’eurent jamais abouti, on anticipe de ne pas pouvoir emporter au nouveau pavillon tout ce qui fait partie intégrante de la vie étudiante. On a tout de même confiance de pouvoir intégrer au campus MIL le sentiment de communauté qui règne au sein du département de géographie.
Source : Projet Rétroviseur