Sur l’organisation de l’espace au département de physique

Un lieu convivial, mais toujours plus limité d’année en année

Pour Joëlle Margot, l’organisation des locaux au département a ses côtés positifs, comme négatifs. Les groupes de recherche qui travaillent sur des thématiques similaires occupent des locaux connexes dans les mêmes couloirs, explique-t-elle. La communication entre les chercheur.es est ainsi facile et conviviale. En revanche, les lieux ont un certain âge. La chercheuse et professeure en expose les conséquences : l’installation de nouveaux équipements entraîne des difficultés logistiques et d’importantes dépenses. Les locaux n’étant pas adaptés aux nouvelles normes environnementales, le département a dû procéder au cours des dernières années à des mises à niveau pour respecter ces nouveaux standards. La modification des systèmes de traitement des gaz et des eaux usées a notamment été très coûteuse, selon Joëlle Margot. De telles complications sont moins propices à se produire dans des bâtiments plus récents et conçus pour le domaine scientifique, tels que le seront ceux du campus MIL. Les lieux sont alors réfléchis selon ces nouvelles normes de sécurité.

Source : Projet Rétroviseur

Si Joëlle Margot affirme que la disposition des lieux n’a pas changé depuis son entrée au département de physique, le professeur honoraire Yves Lépine se rappelle des changements survenus entre les années 1970 et 2000 : « À l’origine, on occupait ici le quatrième étage. On avait quelques locaux au troisième, des laboratoires électroniques, et il y avait les laboratoires biophysiques au-dessus de l’aile A, au cinquième étage. Il y a environ quinze ou vingt ans, biophysique a déménagé au pavillon Desmarais. Les laboratoires en électronique du troisième étage ont été rapatriés au quatrième, dans le C-400, le grand laboratoire. Avec l’arrivée des cégeps, le baccalauréat est passé de quatre ans à trois ans. La pression sur les laboratoires a diminué. On a alors pu se contenter d’un seul laboratoire. La présence du département de ce côté-ci du bâtiment a donc diminué. »

Le directeur Richard Leonelli souligne pour sa part le manque d’espace à son département. Si tous les étudiant.es aux cycles supérieurs y ont normalement leur propre table de travail, il remarque que le nombre de bureaux vient à manquer depuis quelques temps. L’embauche de plusieurs professeur.es au cours des dernières années a en effet augmenté le nombre d’inscriptions aux cycles supérieurs. « On commence à manquer de bureaux et il faut entasser les étudiant.es. Ça devient un peu difficile », avoue-t-il.

Loïc Albert, chercheur associé au département, explique que ces tables de travail se trouvent dans « de grandes pièces sans cloison, avec beaucoup de lumière, et avec des bureaux tout le tour de la pièce. Il peut y avoir six ou sept étudiant.es qui s’y retrouvent. Pour être passé par là au moment où j’étais étudiant, j’aimais bien le fait que l’on ait un grand local, que l’on partage toutes sortes de choses entre nous. »

D’autres lieux permettent aux physicien.nes de se côtoyer au quotidien. Par exemple, « il y a un abreuvoir au coin du B et D qui est le centre névralgique de la vie des physicien.nes au département, où tout le monde se rencontre, et où il y a des discussions qui s’amorcent », lance encore Loïc Albert.

De son côté, la bibliothèque de physique encoure quelques désagréments quant à son emplacement. Située au huitième étage du pavillon Roger-Gaudry, elle est très éloignée du département, comme le souligne le bibliothécaire Benjamin Constantineau : « Il faut faire un détour pour s’y rendre. Cela a un impact sur l’achalandage. » Il conclut toutefois, en souriant largement, que « ce sera différent à Outremont ».