Plusieurs tranches de vie entre les rayons de la Bibliothèque de chimie
La bibliothèque du département de chimie a grandement évolué au fil du temps et des innovations technologiques. Malivanh Sananikone, qui en est la bibliothécaire attitrée, a été témoin de plusieurs de ces transformations en près de trente ans en poste :
« Depuis que je suis arrivée dans cette bibliothèque, c’est sûr qu’il y a eu beaucoup de rénovations », relate-t-elle. « Chaque année, on rénove, on déplace des collections, on ajoute des choses… On rénove pour le mieux, pour nos usagers, pour nos étudiants. »
Comme elle a elle-même obtenu son baccalauréat au département de chimie de l’UdeM, les étudiant.es auraient difficilement pu trouver une meilleure personne-ressource pour les assister dans leurs recherches et les aider à se familiariser avec les bases de données spécifiques au département de chimie. Il faut dire que Malivanh Sananikone prend son rôle très à cœur et effectue son travail avec un dévouement hors du commun, insistant pour maintenir une dynamique relationnelle quasi « familiale » dans sa bibliothèque :
« Certains étudiants rentrent dans mon bureau, ils racontent leur vie, leurs problèmes personnels, et je représente quasiment leur psychologue, confie-t-elle. « Je les encourage à ne pas lâcher l’école. Tu es rendu ici, à l’université, bien continue ! Parfois, je les dépose chez eux parce qu’ils ont des problèmes. Dans l’auto, on a le temps de se parler. Je les ai aidés beaucoup. »
Avec la technologie, c’est sûr que ça a changé beaucoup. Maintenant, tous les périodiques qu’on a en format électronique, on les enlève des rayons.
Malivanh Sananikone, bibliothécaire
Le climat unique de cette petite bibliothèque intime a toutefois été bouleversé par l’avènement des TI, notamment des livres et des périodiques électroniques :
« On a moins d’étudiants sur place. On ne voit presque plus les profs maintenant. Avec la technologie, c’est sûr que ça a changé beaucoup. Maintenant, tous les périodiques qu’on a en format électronique, on les enlève des rayons ».
La bibliothécaire chevronnée s’attend à encore plus de transformations lors du déménagement au Campus MIL. Comme la nouvelle bibliothèque va regrouper plusieurs départements, elle doute de pouvoir entretenir le même type de relation avec ses usager.ères et ses employé.es. En revanche, le fait que le nouvel espace mettra à la disposition des étudiant.es un plus grand nombre de salles pour se réunir lui laisse entrevoir un futur milieu de travail tout de même dynamique.
C’est un monde différent.
André Beauchamp, professeur émérite
Jadis, la haute technologie, c’était la photocopie
André Beauchamp, professeur émérite aujourd’hui retraité, a lui aussi assisté aux différentes transitions technologiques de la bibliothèque de chimie :
« À un certain moment, les bibliothécaires étaient essentiellement des personnes qui s’occupaient de prêter les livres et de surveiller que les livres reviennent à temps. Par la suite, il y a eu des personnes qui étaient formées pour aider à utiliser certaines techniques sur ordinateur qui devenaient disponibles. Au début, c’était assez naïf », se remémore-t-il.
André Beauchamp se souvient aussi de la première photocopieuse du département :
« C’est difficile de s’imaginer qu’à une époque, faire des photocopies, ça ne se faisait pas. Il y avait une personne qui était chargée de faire les copies et il n’y avait qu’une machine. À la bibliothèque, une des tâches d’aide-bibliothécaire, c’était des faire les photocopies. C’est un monde différent ».