La vie de labo chez les chercheur.ses en biologie

La vie de labo chez les chercheur.ses en biologie

Dans son laboratoire de recherche, Bernadette Pinel Alloul, professeure et ancienne directrice du département, dit avoir toujours aimé instaurer une ambiance amicale. Les biologistes semblent mener leur vie en laboratoire sur le modèle d’une grande famille. « On nous appelait les Nations unies : il y avait des gens qui venaient du Nicaragua, de Pologne, de toutes sortes de pays dans mon laboratoire. Lorsque l’on se rencontrait tous ensemble, c’était comme si on était dans le monde entier en même temps », raconte Madame Pinel Alloul.

« C’est très agréable de travailler en laboratoire », renchérit Cynthia Guéveneux-Julien, étudiante à la maîtrise. Elle apprécie l’horaire flexible, la communication et la confiance qui lient les différents membres d’un labo. « L’important, c’est que le travail soit fait ! », explique-t-elle.

S’il y a principalement des chercheur.ses des cycles supérieurs qui accompagnent les professeur.es dans les laboratoires, les étudiant.es du baccalauréat peuvent aussi y travailler dans le cadre d’un stage non rémunéré, mais leur offrant 3 crédits. Ces stages leur offrent alors un premier contact avec ce type de recherche.

Laboratoire du département de sciences biologiques. Source : Projet Rétroviseur

J’ai toujours voulu qu’il y ait une ambiance amicale dans mon laboratoire. On nous appelait les Nations unies : il y avait des gens qui venaient du Nicaragua, de Pologne, de toutes sortes de pays dans mon laboratoire. Lorsque l’on se rencontrait tous ensemble, c’était comme si on était dans le monde entier en même temps.

Bernadette Pinel Alloul, professeure et ancienne directrice du département

La biologie amène par ailleurs son lot de particularités au niveau de la recherche : son objet d’étude, qui peut être résumé par le vivant, amène les biologistes à réaliser une part de leurs recherches à l’extérieur. Pour certains groupes de chercheurs, une petite part du travail se fait dans des bureaux à l’Université, mais la part la plus importante du projet se réalise sur le terrain.  

« Un grand pourcentage du travail d’un.e professeur.e en biologie est consacré à la recherche : travailler avec les étudiant.es et leurs projets de recherche, les aider à rédiger des articles scientifiques, écrire soi-même des articles scientifiques, faire des demandes de subventions, passer du temps en laboratoire à analyser des données, ou encore à regarder les analyses de données que les étudiant.es auront faites », explique Daniel Boiclair directeur du département de biologie. Selon lui, l’enseignement occupe environ 25 % du temps des professeur.es, lorsque les cours qu’ils enseignent sont déjà préparés.

Laboratoire du département de sciences biologiques. Source : Projet Rétroviseur

Enfin, discuter des laboratoires au département de biologie conduit nécessairement à soulever leur âge. Certains laboratoires sont en effet peut-être un peu désuets par rapport aux nouvelles avancées de la recherche, explique la professeure Sophie Breton. « Utiliser des machines trop puissantes fait souvent sauter les fusibles », dit-elle en riant légèrement. Dans cette perspective, il semble donc nécessaire de déménager dans un pavillon aux laboratoires modernes et adaptés.