Les événements départementaux en sciences biologiques
L’événement de recherche par excellence au département de sciences biologiques est sans doute le symposium des sciences biologiques de l’Université de Montréal. Cet événement est organisé par l’AÉCBUM, l’association des étudiants-chercheurs en biologie. En 1982, ceux-ci ont ont pris l’initiative d’organiser ce symposium afin de présenter leurs projets de recherche aux étudiant.es de premier cycle. Auparavant biennal, cet événement est annuel depuis quinze ans. Il s’agit d’une bonne occasion pour les étudiant.es de 2e et 3e cycle de présenter leurs résultats de recherche entre collègues, dans un contexte familier et devant les professeur.es. Si les étudiant.es du premier cycle ont effectué un stage et ont des résultats à présenter, ils ou elles peuvent aussi participer, ce qui renforce les liens entre les associations. Cette journée revêt une telle importance que les étudiant.es de baccalauréat sont libérés de leurs cours pour assister au symposium.
Ça nous permet de parler bio pendant une journée complète !
Félix Hurtubise, étudiant
L’année dernière, Hélène Tardif, la bibliothécaire ressource pour les étudiant.es de biologie, a décidé de participer au symposium. Si elle avait l’habitude d’assister aux représentations, il s’agissait d’une première pour elle, dont elle a profité pour présenter la nouvelle bibliothèque des sciences aux étudiant.es et aux chercheur.ses.
Martin Cappadocia, professeur au département des sciences biologiques, organise lui aussi des événements, à plus petit déploiement, certes, mais qui favorisent tout autant la vie académique et départementale. Il donne notamment des conférences sur des plantes ayant eu un impact considérable sur la vie humaines. Ces midis-conférences ont commencé lorsque les étudiant.es de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV), en 2009, lui ont demandé de faire une conférence en l’honneur de l’année internationale de la pomme de terre. Comme ce professeur est passionné d’histoire, il a donc récidivé à plusieurs reprises, en créant des conférences sur des plantes ayant changé le cours de l’histoire humaine. Ces plantes sont à l’origine de séries d’événements, souvent tragiques : le sucre et l’esclavagisme, le thé et les relations avec l’Extrême-Orient. La pomme de terre, par exemple, a permis d’affronter la famine, mais les phytopathologies et la monoculture ont renversé ses bienfaits, causant un véritable désastre social au 19e siècle. La famine en Irlande est à l’origine de vagues d’immigration importantes en Amérique. L’histoire de la plante, par ricochet, influe donc sur l’histoire des États-Unis. M. Cappadocia a accroché les affiches de ces conférences tout autour de son bureau, exposant ses intérêts de recherche, qui le passionnent.
Mais M. Cappadocia a une autre passion : les mercredis midis, il organise des séances d’écoute d’opéra au département. Il a couvert plusieurs périodes historiques, et tente d’exercer l’oreille de ses collègues afin qu’ils décèlent certaines spécificités dans les enregistrements. L’écoute de certains morceaux d’opéra lui a permis de tracer un parcours de la naissance de l’opéra au 16e siècle, en passant par l’adaptation de l’acoustique des salles, et la classification des voix. Après avoir jeté les bases pour passer à une écoute attentive des morceaux, il s’est lancé dans des entreprises plus ambitieuses, telle la projection de la partition durant l’écoute, afin de faire ressortir la difficulté de certains passages. Il a aussi lancé l’opéra au microscope : il examine alors de près différentes parties d’un opéra, ou effectue une écoute comparative.
Ces midis opéra sont de véritables événements dans le département. Une collègue de M. Cappadocia, Louise Pelletier, souligne l’occasion en faisant goûter son fameux gâteau au chocolat !