La riche histoire du département de physique

L’arrivée d’un Dynamitron pendant les années 1960 à l’Université de Montréal. Source : Archives UdeM

Richard Leonelli, directeur du département de physique, explique qu’avant les années 1960, le département aujourd’hui reconnu pour ses recherches était plutôt un département de service, pour donner des cours de physique en médecine ou dans d’autres spécialités, plutôt qu’un département qui formait des physicien.nes. Cependant, comme le raconte Michel Côté, professeur au département, l’Université de Montréal a accueilli un groupe de recherche secret pendant la deuxième guerre mondiale. Ce groupe, constitué d’un grand nombre de chercheur.ses, travaillait sur la fission nucléaire afin de contribuer au projet Manhattan*. Ce grand laboratoire déménagea ensuite en Ontario, à Chalk River.

Un réacteur gravit la montagne pour être installé dans le pavillon Roger-Gaudry, années 1960. Source : Archives UdeM

Il faudra ensuite attendre jusqu’en 1960 pour voir l’ouverture du laboratoire de physique nucléaire, qui marque le début de l’expansion du département. La vocation de recherche du département gagnera encore en importance avec la construction de l’observatoire du Mont-Mégantic dans les années 1970 ainsi que l’embauche de nombreux professeur.es spécialisés en astrophysique dans les années suivantes. Vers le début des années 1980, le département a gagné la stature qu’il conserve jusqu’à maintenant.

Au début des années 2000, la Fondation canadienne pour l’innovation a accordé une subvention qui a permis de rénover entièrement les laboratoires, et de permettre des conditions optimales pour la réalisation des travaux du professeur Leonelli. Cependant, les rénovations et les adaptations sont très difficiles dans le pavillon Roger-Gaudry en raison de l’âge du bâtiment. De nombreux objets de recherche témoignent de ces années d’expansion du département, tels des télescopes, ainsi qu’une balise indiquant le niveau de la mer. Cependant, pour mettre en valeur ces objets historiques du département, il faudrait en retrouver l’origine et l’histoire, selon le professeur Leonelli. En effet, ces instruments anciens, peu documentés, restent des témoins silencieux des décennies précédentes.

Des instruments dorment dans la salle d’archives du département de physique. Source : Projet Rétroviseur

*Le journal Le Devoir a publié un article décrivant en détail les recherches menées à l’Université de Montréal pendant la Seconde Guerre mondiale.