La grande diversité des sujets de recherche en sciences biologiques
La recherche en laboratoire est partie intégrante de la vie du département. En plus de leurs activités d’enseignement, les professeur.es dirigent des laboratoires de recherche qui font avancer la connaissance en sciences biologiques. Comme l’explique Daniel Boisclair, directeur du département, les professeur.es allouent la plupart de leur temps à la recherche, une fois les cours préparés. En plus du travail en laboratoire, ils doivent rencontrer leurs étudiant.es, discuter de leurs projets, préparer des demandes de subvention et écrire des articles scientifiques.
Cynthia Guéveneux-Julien, étudiante à la maîtrise, participe aussi aux activités de recherche. Comme ses tâches relèvent de l’analyse de données, elle n’effectue pas de manipulations en laboratoire. Son travail consiste en l’échantillonnage des individus de poissons de rivière, qu’elle observe grâce à des caméras. Le travail d’Emmanuelle Chrétien, étudiante au doctorat, s’effectue plutôt sur le terrain, et les locaux de l’université lui servent alors, à elle et son équipe, de bureaux ou d’entrepôts de matériel.
Les étudiant.es de premier cycle peuvent aussi effectuer des stages en laboratoire de quelques heures par semaine, ce qui leur donne une expérience avantageuse.
Bernadette Pinel-Alloul, professeure d’expérience au département, obtiendra un plus petit laboratoire dans le nouveau pavillon, comme elle est en « fin de carrière », selon ses propres termes. Elle se rappelle toutefois les nombreux étudiants et étudiantes dont elle a supervisé les recherches. Pour elle, une partie très importante de la recherche est d’aider les étudiant.es à rédiger leurs articles scientifiques afin qu’ils soient publiables dans les revues internationales. Tous ses étudiant.es ont eu la chance de publier leurs résultats. Ginette Méthot, son assistante de recherche qu’elle décrit comme « véritable pilier de son laboratoire », s’assurait de la vérification des données de ses étudiant.es, alors qu’elle-même travaillait plutôt l’enchaînement logique et la mise en récit, soit ce qui distingue un article d’un rapport de laboratoire. Une bonne ambiance régnait dans son laboratoire, particulièrement lors des soutenances de thèse ou des fêtes de fin d’année.
Dans mon laboratoire, on nous appelait les Nations-Unies. On avait des gens du Nicaragua, de Pologne, de tous les pays. C’est comme si le monde entier était en réunion !
Bernadette Pinel-Alloul, professeure
Pierre Brunel, professeur honoraire, a quant à lui ramené de ses recherches à la station de biologie marine de Grande-Rivière un nombre impressionnant de spécimens, qui constituent aujourd’hui une importante collection. Cette collection énorme a dû quitter l’Université de Montréal l’an dernier : M. Brunel l’a déplacée en catastrophe afin de libérer les locaux qu’elles occupaient en amont du déménagement. Il est maintenant possible de la consulter à nouveau au Musée canadien de la nature à Gatineau.
Le déménagement au Complexe des sciences, s’il bouleverse déjà les espaces et les activités de recherche, représente toutefois pour Sophie Breton une occasion d’améliorer certains aspects techniques. La professeure remarque une certaine désuétude des laboratoires. Par exemple, le pavillon n’est pas en mesure de fournir suffisamment de puissance électrique pour certains ordinateurs très puissants, et les fusibles sautent souvent si les prises sont surchargées dans les laboratoires.