Qui gère le département de sciences biologiques ?
Au cours de son mandat en tant que directrice du département de sciences biologiques, Bernadette Pinel Alloul a désiré introduire une plus grande collégialité entre les professeur.es, les différents groupes de recherche et les étudiant.es. « Mon objectif était de permette que tout le monde puisse se développer, mais en harmonie », explique-t-elle.
La gestion d’un département n’est pas chose facile, nous confie-t-elle ensuite : elle demande même certains sacrifices. « Au début de ma direction, j’ai essayé de maintenir mes activités de recherche. Je me disais que j’allais faire deux jours et demi d’administration, et deux jours et demi de recherche… mais ça n’a pas marché ainsi. Souvent, je faisais presque de l’administration toute la semaine. La recherche, elle se faisait le soir, la fin de semaine, ou en temps supplémentaire », dit Mme Pinel Alloul en riant légèrement. Un des aspects positifs pour elle était le support qu’elle recevait de la Faculté, avec qui elle entretenait une excellente communication.
J’essaie la plupart du temps de garder ma porte ouverte, car beaucoup de gens vont venir me poser des questions au cours de la journée, un peu par hasard. Avec les étudiant.es, on fonctionne parfois comme une clinique sans rendez-vous.
Dan Nguyen, responsable de la formation professionnelle et conseiller aux programmes d’études
La gestion du programme de sciences biologiques est aussi assurée par le responsable de la formation professionnelle et conseiller aux programmes d’études, poste présentement occupé par Dan Nguyen. Dans le cadre de ces fonctions, il faut avoir une bonne capacité d’adaptation, explique M. Nguyen. « Je suis l’intermédiaire entre beaucoup d’instances. Je fais le lien autant entre la Faculté et la direction qu’entre les étudiant.es et les cours. J’essaie la plupart du temps de garder ma porte ouverte, car beaucoup de gens vont venir me poser des questions au cours de la journée, un peu par hasard. Avec les étudiant.es, on fonctionne parfois comme une clinique sans rendez-vous. Je garde même des chocolats dans mon bureau pour les attirer, pour qu’ils ne soient pas gêné.es de venir me voir. C’est une tradition qui était là avant mon arrivée : mon prédécesseur faisait la tournée du département les vendredis après-midi pour distribuer ces chocolats », raconte Dan Nguyen.
Depuis les vingt-neuf dernières années où il a travaillé au département de biologie, l’actuel directeur, Daniel Boisclair, a connu plusieurs de ses prédécesseurs. « Le premier qui était en poste lorsque je suis entré au département était Rock Carbonneau. Ensuite, celui-ci a été remplacé par Pierre Couillard. C’est ensuite Rémond McNill qui a pris sa place et qui a été directeur pour deux mandats. À la suite de M. McNill, Thérèse Cabana a été nommée directrice. Non seulement fut-elle la première femme directrice de notre département, mais aussi la personne qui, au cours des trente dernières années, a occupé le plus longtemps ce poste (près de dix ans). Elle a ensuite été suivie par Bernadette Pinel Alloul, première femme engagée dans notre département, et deuxième femme directrice. Enfin, celle-ci a été suivie de Marc Amyot, mon prédécesseur immédiat », explique M. Boisclair.
Au niveau de la gestion du département, la technologie a changé bien des choses. « Il fut un temps où on faisait tout sur papier », raconte Daniel Boisclair. Les choix de cours, les contrats, les modifications de choix de cours : tout se faisait sur papier. Certes, le système état lourd, selon le directeur du département, mais il permettait en contrepartie de régler plusieurs situations de vive-voix. « C’était plus flexible », dit-il.
Pour M. Boisclair, une journée type en tant que directeur, « ça n’existe pas ». Le matin, arrivant à son bureau, il ouvre d’abord son ordinateur, pour constater le dossier le plus argent à traiter. Il n’y aucun lien entre ce qui se passe avant d’ouvrir sa boîte de courriels, et après l’avoir ouverte. La journée typique serait donc de répondre à tous les imprévus qui surviennent.