Liens tissés serré au département de physique

Au département de physique, les rapports entre les étudiant.es et les professeur.es sont très étroits. Pour le département, il est important que chaque étudiant ou étudiante ait son bureau, sur le principe que si ceux-ci s’y sentent bien, ils voudront l’occuper. Ce contact privilégié permet aux professeur.es de suivre les progrès de la recherche et de détecter rapidement les problèmes que les étudiant.es pourraient éventuellement rencontrer. Les étudiant.es peuvent aussi consulter facilement leurs professeur.es ou leurs directeur.rices de recherche. Il en est de même pour les étudiant.es au baccalauréat, qui croisent régulièrement leurs professeur.es dans les couloirs de Roger-Gaudry. Jean-François Arguin tente d’installer cette proximité avant même que les étudiant.es soient admis, et ce en organisant une journée thématique sur la physique des particules pour les étudiant.es du cégep.

« Réservations amicales »…au département de physique, on partage locaux et équipements. Source : Projet Rétroviseur.

Il y a une véritable vie départementale où les étudiant.es vivent en contact quotidien avec les professeur.es. Les bureaux de professeur.es ou d’étudiant.es aux cycles supérieurs sont situés autour du café étudiant. À La Planck, des étudiant.es de premier cycle peuvent rencontrer des étudiant.es des cycles supérieurs ou discuter avec eux. Souvent, ceux-ci sont aussi des auxiliaires d’enseignement.

C’est cette proximité et cette concentration en un même endroit que regretteront certains membres du département dans le nouveau campus. Rosalie Shink, étudiante à la maîtrise, ne déménagera pas, et sera soudainement éloignée de son directeur de recherche, mais aussi du reste du département. Le changement de configuration des bureaux étudiants, qui seront plutôt à aire ouverte, inquiète aussi quelques professeur.es.

Le professeur honoraire Yves Lépine se souvient de l’ambiance qui régnait lors de la grève étudiante de 2012. Sans que la situation ne crée de mésentente dans les rapports entre professeur.es et étudiant.es, les mesures de rattrapage, les changements des plans de cours et les séances doubles ont alors exercé une certaine pression sur l’enseignement et occasionné un stress important pour les étudiant.es. M. Lépine se rappelle toutefois une belle période, où les étudiant.es continuaient à venir au département et à échanger avec leurs professeur.es, qui comprenaient leurs revendications.

C’est donc une vie départementale riche et tissée serré que les membres du département de physique devront transplanter dans un nouvel environnement. Pour les cohortes passées, il s’agira d’une adaptation, mais pour tous les nouveaux étudiant.es de la rentrée de l’automne 2019, le bâtiment du campus MIL représentera plutôt une nouvelle tradition.